Deux mois après une conférence de presse du Syndicat des Régies Internet, confirmant la domination de Google et Facebook sur le secteur de la publicité digitale, Kantar Media, France Pub et l’IREP ont dévoilé un baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP) nettement moins anxiogène, faisant état d’une croissance globale du marché de 2,3% pour atteindre les 33,3 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2018.
« Le marché dépasse enfin le pic de 2007, avant la crise des subprimes, où il avait atteint les 33,15 milliards d’euros. Sur les 25 dernières années, le secteur retrouve une croissance de l’ordre de 2,3%, conforme à celle du PIB » explique Xavier Guillon, de France Pub.
Dans le détail, ces 33,3 milliards d’euros se ventilent entre l’achat d’espace (14 443 millions d’euros, +4,2%), et d’autres investissements tels que le marketing direct (7546 M€, -1,8%), les promotions (5747 M€, +1,4%), les foires (1561 M€, +0,5%) ou encore les relations publiques (1994 M€, +2,5%), qui captent un solde de 18,9 milliards d’euros.
Un marché publicitaire de 14,4 milliards d’euros qui se ventile lui même entre internet (4588 M€, +17%), télévision (3430 M€, +2,4%), la presse (2172 M€, -4,7%), la publicité extérieure (1212 M€, +2,3%), la radio (701 M€, -,02%) mais également le secteur de « l’adressage » (annuaires, courriers publicitaires, imprimés sans adresse) qui pèse à lui seul 2210 M€, en baisse de 5,1%.
Contrairement au SRI qui pointait la forte croissance du mobile dans les investissements, le BUMP fait l’impasse sur cet écran, qui devrait pourtant dépasser la télévision en 2019 (étude WARC aux USA), mais laisse entendre un changement de stratégie des annonceurs, notamment dans le domaine du retail.
« Dans la grande distribution, on observe une baisse des investissements dans les catalogues, la presse ou la radio, ce qui pèse beaucoup dans le chiffre d’affaires de ces secteurs, au profit des médias propriétaires numériques comme les applications » confirme Xavier Guillon, de France Pub.
Pour 2019, les trois partenaires sont confiants et parient sur une croissance du secteur de 2%, au dessus des prévisions de croissance du PIB, de l’ordre de 1,5%. Plus de dix ans après le trou d’air consécutif à la crise des subprimes, l’heure est donc à l’optimisme, dans un secteur des médias en pleine transformation digitale.
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