Javier Gonzalez Helly, BotFuel : « Il faut des chatbots d’envergure industrielle »

Co-fondateur de BotFuel, Javier Gonzalez Helly présente cet éditeur d’une solution conversationnelle améliorant l’intelligence des chatbots et qui permet à cette troisième grande génération d’interface mobile de rivaliser voire de dépasser les sites ou les applications.

Quel est le métier de Botfuel ?

JGH – Botfuel est un éditeur de logiciel à l’origine d’une plate-forme de développement de chatbot de deuxième génération, non seulement plus conversationnels mais également interopérables avec les systèmes des grandes entreprises.

Nous ne sommes pas une agence de développement de chatbot mais nous travaillons avec des partenaires qui vont utiliser nos technologies au même titre que celles de Microsoft, Google ou IBM.

Mais si la taille de ces groupes peut impressionner, leurs équipes consacrées aux chatbots sont généralement issues de rachats de start-up de taille comparable à la nôtre.
La mission que Botfuel s’est fixée c’est bien d’apporter des innovations majeures dans le domaine conversationnel.

Les chatbots sont ils réellement smart ?

JGH – Pour le moment, la réponse est plutôt négative et les chatbots sont encore loin de pouvoir remplacer les humains dans des tâches complexes.

Pour que le chatbot soit réellement smart, il doit pouvoir comprendre les intentions complexes des utilisateurs mais également pouvoir mener des conversations flexibles avec l’utilisateur, en autorisant les digressions, les changements d’avis ou l’expression de plusieurs intentions dans une même phrase.

Grâce à cette intelligence conversationnelle, il arrive que des utilisateurs de nos chatbots pensent interagir avec un humain ce qui est très satisfaisant pour nos équipes car cela prouve que nous avançons vers des interactions plus proches de celles que l’on peut avoir avec un humain.

Déjà 200 000 chatbots en activité. Mais quel est le retour sur investissement pour les marques ?

Effectivement, plus de 200 000 chatbots sont référencés sur Messenger mais je pense que 99% sont inutiles car ils ont été conçus avec très peu de moyens, avec une technologie peu adaptée et sans réelle réflexion sur les cas d’usage des utilisateurs.

Mais à l’instar de ce que nous avons pu observer avec les applications mobiles, cette phase d’expérimentation touche déjà à sa fin pour laisser place à de vrais projets d’envergure industrielle, et offrant un retour sur investissement positif aux entreprises.

C’est ce que nous avons commencé à faire avec la Française des Jeux, dont le chatbot génère du chiffre d’affaires, ou avec Banque  Casino, avec l’objectif de traiter un nombre croissant de demandes d’utilisateur.

L’intelligence artificielle est pleine de promesses mais il faut mettre des moyens. Et c’est toute l’ambition de botfuel : proposer une plate-forme pour créer des chatbots industrialisables et générant un ROI positif.

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