Après le SEO ou l’ASO, faut il investir dans la Push Notification Optimisation (PNO) ?

Apparue au milieu des années 2000, les notifications Push se sont démocratisées dans les années 2010 avec le succès des smartphones. Mais les éditeurs d’applications utilisent-ils tous cette technologie ? Quels sont leurs usages ? Ces solutions sont elles performantes ? Pour répondre à ces questions, la Mobile Marketing Association France s’est associée aux principaux éditeurs de solutions Push du marché pour réaliser la première étude sur les usages de cette technologie. L’association a également organisé une table ronde réunissant trois éditeurs d’applications, qui ont accepté de partager leurs bonnes pratiques en matière de push notification.

Apparue sur les Blackberry au milieu des années 2000, les notifications Push se sont démocratisées à la faveur de leur adoption par Apple sur iOS (2009) et Google sur Android (2011) au point d’être utilisées par près d’un éditeur sur deux. Selon une étude réalisée par la Mobile Marketing Association France, en partenariat avec Accengage, CM., FollowAnalytics, HighConnexion, MyElefant et OCITO, près de 79% des entreprises éditant une application ont désormais recours à cette technologie et 66% d’entre elles jugent d’ailleurs que le push a un impact positif, voire très positif, sur leur audience.

Une technologie massivement adoptée par les éditeurs d’applications

« Vente-Privée réalise désormais 60% de son chiffre d’affaires et jusqu’à 75% de son audience avec son application, qui a été téléchargée plus de 8 millions de fois.  Environ 60% des porteurs d’applications ont accepté de recevoir des push, mais nous essayons d’améliorer le taux d’opt’in tout au long du cycle de vie avec le client.  » explique Florence Vatoux,  Head of Marketing B2C chez Vente-Privée.

« Près des deux tiers de notre trafic se fait désormais sur mobile et les applications pèsent environ un quart de cette audience avec toutefois une récurrence beaucoup plus forte que sur le web. Sur les 800 000 porteurs d’applications, 70% acceptent de recevoir des push avec une grosse différence entre Android (95%) et iOS (40%)  » indique Jérôme Perani, Directeur du développement digital Groupe L’Express, une filiale du groupe SFR Media

« Stootie s’est d’abord lancée sous forme d’application. Bien que nous ayons également ouvert le web, pour des questions de SEO, les applications représentent encore les deux tiers de notre audience. Nous avons proposé très tôt des notifications push à nos utilisateurs et notre taux d’opt’in est très élevé, de l’ordre de 70% sur iOS et même de 90% sur Android » ajoute Charles Baron, COO et Partner de Stootie, une start-up spécialisée dans les services entre particuliers dont l’application a été téléchargée plus d’un million de fois.

Le Push pour alerter et réveiller ses utilisateurs d’applications

Selon l’étude réalisée par la Mobile Marketing Association France, le push peut servir à favoriser le taux d’usage de l’application (45%), augmenter l’audience  (39%), améliorer la satisfaction des utilisateurs (29%), faire découvrir ses fonctionnalités (26%) ou encore améliorer la conversion et les ventes (16%). L’efficacité des push reposerait par ailleurs sur le wording (33%), la personnalisation (33%) ou la segmentation (28%).

« Nous sollicitons désormais nos clients deux fois par jour et le push a clairement été l’une des raisons du succès de cette seconde vente privée quotidienne.  Nous avons pris l’habitude de personnaliser les messages, en insérant le prénom de notre client, et nous n’hésitons pas à faire appel à l’humour, comme dans le cadre de la dernière vente Undiz, où nous demandions à nos clientes si elles étaient bien culottées. En dehors de ces deux push quotidiens, nous pouvons avoir recours à cette technologie pour gérer un abandon de panier, ou avertir instantanément nos clients d’un incident technique sur nos serveurs » explique Florence Vatoux,  Head of Marketing B2C chez Vente-Privée.

« Sur l’application L’Express, nous n’envoyons qu’une dizaine de Push par jour, tout au long de la journée, en privilégiant les « breaking News ». Nous avons également instauré un rendez vous du matin, avec une synthèse des news de la nuit, un rendez vous du soir, avec une synthèse des news de la journée, et désormais une vidéo du soir, le plus souvent humoristique. Sur des titres comme Côté Maison, nous cherchons également à segmenter nos audiences en envoyant des push thématiques, sur le jardinage ou la cuisine, aux lecteurs qui manifestent un intérêt pour ces sujets. Enfin nous proposons depuis peu des codes promo, toujours sous forme de push notification, aux mobinautes ayant téléchargé l’application L’Express Code Promo, et surfant sur les sites M-Commerce de nos partenaires. » Jérôme Perani, Directeur du développement digital Groupe L’Express.

« Dès qu’un client exprime un besoin, il se traduit par un push et ce sont bien souvent ceux qui répondent le plus vite qui remportent la mission. Ce serait difficile de faire du business sans une technologie aussi réactive. Nous envoyons également des pushs transactionnels, dès qu’une mission est réservée, ou qu’un service est payé, ainsi que des push marketing, environ une fois par mois, pour informer nos utilisateurs de l’actualité de Stootie.  » ajoute Charles Baron, COO et Partner de Stootie.

Un canal marketing qui pourrait faire de l’ombre à d’autres canaux

Selon l’étude réalisée par la Mobile Marketing Association France, 40% des entreprises observent des pics de trafic sur leur application suite à l’envoi d’un push et dans 35% des cas, le push remplace désormais un canal comme le SMS.

« Pour Vente-Privée, le principal canal d’acquisition reste le courrier électronique, qui grâce à sa grande surface nous permet de promouvoir plusieurs dizaines de marques. Mais le push nous permet aussi de toucher des clients plus matures, qui ont souvent un plus grand pouvoir d’achat, ou qui ont tout simplement abandonné le mail. Nous allons tester également les notifications push dans le navigateur, pour les clients n’utilisant pas l’application, ainsi qu’un chatbot messenger, pour répondre aux questions logistiques de nos clients, et qui peut également envoyer des push. Il y a une multiplication des points de contacts avec nos consommateurs et il est difficile de calculer la contribution exacte de chaque média mais je pense qu’ils sont tous complémentaires. » explique Florence Vatoux,  Head of Marketing B2C chez Vente-Privée.

« Nos lecteurs utilisent les notifications push en complément des traditionnelles newsletters. Et pour nous, c’est désormais un levier de génération de trafic extrêmement puissant, sans doute équivalent au SEO. Quand nous n’envoyons pas de push, nous voyons notre audience s’effriter très rapidement. Nous testons également de nouvelles interfaces comme les chatbots Messenger, avec également une sélection de news envoyée chaque matin et chaque soir à nos abonnés, et nous aimerions également adopter les push notification sur navigateur, pour dynamiser notre audience web mobile. Mais nous devons faire preuve de prudence, pour que la phase d’opt’in ne perturbe pas l’expérience utilisateur, et surtout que ce message ne soit pas perçu comme un énième pop-up par l’utilisateur. »  Jérôme Perani, Directeur du développement digital Groupe L’Express

« Nous essayons de ne pas être redondants entre les différents leviers.  Nous n’utilisons pas le SMS mais nous pourrions y avoir recours, pour confirmer des actions de réservation ou de paiement. Et Il y a un vrai sujet sur la délivrabilité des emails car nous observons des performances inférieures. Sur le push, nous préférons éviter d’y intégrer des éléments multimédia car on craint que cela devienne trop intrusif. Par contre, nous pouvons doubler les taux de clic en insérant un simple émoticone. Nous avons également testé le push sur navigateur, qui dynamise le trafic web même si les performances sont inférieures au Push dans l’application, mais nous ne prévoyons pas de tester le push sur Messenger car nous préférons avoir un chatbot dans notre propre application »  ajoute Charles Baron, COO et Partner de Stootie.

Vers une « Push Notification Optimisation » (PNO)

Après la « Search Engine Optimisation », qui a longtemps été le principal générateur de trafic d’un site web, ou la plus récente « App Store Optimisation », visant à générer des téléchargements, émerge ainsi une nouvelle discipline, visant à optimiser l’usage des push notifications pour réellement obtenir des utilisateurs actifs de son application ou de son site web mobile.

Retrouvez l’étude sur la push notification sur le site web de la Mobile Marketing Association France ainsi que le petit déjeuner, organisé le 21 février dernier chez Yahoo, avec les présentations d’Accengage sur les nouvelles frontières de la Push Notification, conclusions de l’étude, présentée par Martin Jaglin, Vice Président de la Mobile Marketing Association France, et la table ronde, réunissant les représentants de Vente-Privée, l’Express et Stootie.

 

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